Présentation du livre de Philippe Lombard au sujet de Quentin Tarantino.
Quentin Tarantino, réalisateur canadien qui sévit dans le cinéma mondial depuis maintenant une vingtaine d’années, a marqué le public avec des films tels que «Reservoir Dogs » avec Steve Buscemi, Michael Madsen, Harvey Keitel, «True Romance », le génial «Pulp fiction » avec un casting ébouriffant (Uma Thurman, John Travolta, Samuel L. Jackson, Tim Roth, Bruce Willis), « Desperado » avec Antonio Banderas et Salma Hayek, le très drôle et grinçant «Jackie Brown» avec un Robert de Niro étincelant, ou ces dernières années sa série de films «Inglourious Basterds» avec Christopher Waltz, Brad Pitt, Mélanie Laurent, «Django Unchained», avec Christopher Waltz, Leonardo Di Caprio, et plus récemment, «Once upon a time in Hollywood», avec Brad Pitt et Leonardo Di Caprio. Sans oublier les deux «Kill Bill » évidemment. Bref il a touché à tout, dans tous les genres, tous les styles, en homme amoureux du cinéma, féru d’histoire du septième art. Car Tarantino est insatiable, incollable. Il sait tout ou presque, sur le moindre film qu’il a vu au cinéma, ou à la télévision, du grand classique au nanar de série Z. Il connaît les génériques par cœur, au point de pouvoir nommer le moindre acteur de 3ème rang ou le technicien assistant chargé du maquillage, que personne ne retient jamais.
C’est un peu tout cela que retrace avec talent Philipe Lombard, nous montrant les origines du cinéaste qu’allait devenir Tarantino, ses réalisateurs influents, son goût pour le grand spectacle, le sang notamment, comme l’un de ses mentors, Martin Scorsese. Tarantino, qui n’est pas un cinéaste fermé, adore piocher dans toutes paroisses qu’offre le cinéma pour nourrir son propre style. Ainsi s’inspirera-t-il du cinéma japonais et de ses combats d’arts martiaux pour les reproduire dans « Kill Bill », du western dans «Django Unchained», du film de guerre avec «Inglourious Basterds ». Il a grandi avec Kurosawa, Sergio Leone, mais également Roman Polanski, Martin Scorsese, Alfred Hitchcock, Bertrand Tavernier, Brian de Palma. Mais chez Tarantino, si le cinéma, ses créateurs, réalisateurs sont des sources d’inspirations, il a aussi usé des influences piochées dans les séries télévisées, comme « Alfred Hitchcock Présente », «Le Frelon Vert», «Happy Days» (Avec Henry Winkler dans le rôle de Fonzy et Ron Howard, qui deviendra un réalisateur à succès), «Kung Fu», avec David Carradine, qu’il retrouvera dans «Kill Bill», ou enfin «Star Trek», avec William Shatner et Leonard Nimoy, la musique, qui tient une très grande place, est devenue une marque de fabrique à part entière des films du réalisateur américain. Ses bandes originales truffées de morceaux devenus des hits ou de vieux tubes connaissant une seconde jeunesse sont légions. Car le cinéaste est également mélomane averti. Jazz rock, soul music, rythm’n’ blues, rap, rien ne lui échappe.
Quentin Tarantino est un personnage atypique dans le monde policé, codifié du 7ème art, notamment à Hollywood. Lire ce livre permet de mieux cerner, de mieux découvrir cet artiste du cinéma mondial.