Entouré de ses Bluesbreakers
Dans les années 60’s, alors que le blues est une musique avec un passé très riche aux Etats-Unis et des interprètes célèbres (Rober Johnson, le pionnier, mais aussi B.B. King, John Lee Hooker, Charley Patton….), l’Angleterre (déjà sous le charme absolu des Beatles et des Pierres Qui Roulent, que la presse se tient d’opposer alors que les garçons sont amis et se côtoient régulièrement, en studios ou au dehors) voit déferler le Bristish blues boom, mouvement initié par celui qui permis la véritable éclosion auprès du grand public d’Eric Clapton, de Jeff Beck, Jimmy Page .
Après avoir donc évoqué les 3 guitaristes précités, je me devais de mettre en lumière celui qui leur a donné l’occasion de voir leur carrière décoller : John Mayall, guitariste-chanteur-harmoniciste-pianiste, entouré de ses Bluesbreakers, groupe qui a également compté dans ses rangs, Peter Green, (futur fondateur de Fleetwood Mac avec Mike Fleetwood), en 1967) ou Mick Taylor, futur membre des Rolling Stones. Comme vous le voyez, « l’écurie » de John Mayall a permis l’éclosion, la révélation au grand public de nombreux très bons guitaristes, qui depuis les années 60, régalent nos oreilles, à travers de nombreux groupes et styles musicaux. C’est dire la contribution du bonhomme à l’histoire du rock, du blues, depuis les 55 dernières années. L’homme aux multiples talents, va dans les années 60, insufflé une nouvelle force à la musique anglo-saxonne, avec l’apport de ce blues dont il est grand fan. Mélangeant cette musique née des chants d’esclaves noirs dans les plantations des grands propriétaires blancs ou sur les chantiers de chemins de fer aux Etats-unis, où elle émergera sous la domination raciale alors en vigueur, puis donc arrivée en Europe après la seconde guerre mondiale, John Mayall va être la figure de proue de ce nouveau courant cité plus haut.
Nombre de musiciens passés par son groupe ont par la suite connu des carrières florissantes : Eric Clapton, Jeff Beck, Mick Taylor, Peter Green, ainsi que Walter Trout ou Coco Montoya. Belle brochette, de quoi satisfaire tous les amateurs de guitares des années 60’s, qui sans le savoir, découvrent à travers eux les grands noms du blues dont je parle plus haut. Cette mise en lumière d’une musique cachée, quand elle n’est pas interdite, aux Etats-Unis, aux début du 20 ème siècle, et de ses pionniers, va permettre au grand public de vraiment mettre le doigt sur un pan d’histoire musicale et sociale, jusqu’ici méconnue, si ce n’est inconnue.
Depuis sa période pionnière, John Mayall a poursuivi une carrière riche en albums, rencontres, lui permettant sans cesse de faire connaitre ou redécouvrir sa musique favorite aux générations qui ont suivi jusqu’à aujourd’hui. Prolifique, avec 65 albums (live compris!) depuis 1965 jusqu’à 2019, le bonhomme n’a pas chômé! De quoi laisser une empreinte indélébile au panthéon de la musique britannique du 20 ème siècle.
Si vous avez l’occasion de le voir sur scène, foncez, car l’âge aidant, John Mayall se fait de plus en plus rare. En attendant je vous laisse le découvrir à travers une petite sélection de vidéos. Profitez bien !
Guillaume.