Le pianiste cubain a donné un concert dans le cadre du Festival de Marne qui s'est terminé le 22 octobre dernier.
Dimanche 10 octobre, alors que le soleil nous narguait pour rester dehors, rendez-vous avait pourtant été pris avec le pianiste cubain Roberto Fonseca qui se produisait dans le cadre du Festival de Marne, avec son trio, en l’occurrence ses deux complices qui ont participé à la réalisation de son dernier album Yesun, à savoir le batteur cubain Raul Herrera et le bassiste-contrebassiste Yandy Martinez Rodriguez.
Après un premier morceau pour se chauffer et se mettre en place, le trio s’est mis en route pour offrir au public présent (salle pleine), un vrai récital de virtuosité, de bonheur d’être là, de complicité entre eux et partagée avec le public. Les morceaux s’enchainent, Fonseca nous régale de son talent pianistique, de sa façon d’aborder le clavier, de séparer avec une déconcertante aisance la main droite de la main gauche. Il nous joue des morceaux aux ambiances chaloupées, parfois teintés de classique, mais toujours avec une grande subtilité.
Ses deux compères assurent leur mission de façon virtuose, égrenant chacun un solo de très haute volée, d’abord à la basse, puis contrebasse, enfin Raul Herrera se lance, en plein morceau, dans un solo sublime, puissant, précis. Le tout sous le regard admiratif de Roberto Fonseca. L’ambiance dans la salle oscille entre admiration et envie de bouger.
Après ces deux prestations de haut vol, le trio reprend sa place, le pianiste nous guidant alors dans son univers avec un bonheur non dissimulé, il l’exprimera plusieurs fois d’ailleurs dans un français impeccable.
Entouré de 4 claviers, tous différents, Fonseca s’amuse à aller visiter ce qui pourrait ressembler à du Herbie Hancock, période HeadHunters. On sent qu’il est heureux et c’est très agréable à voir. Il voyage avec habileté entre ses origines cubaines, le jazz européen et la musique classique. Un régal de le voir ainsi évoluer.
Depuis le temps qu’il se produit sur scène, il maitrise la manière de s’adresser au public et l’invite à danser en fin de concert. Il dédie un morceau à des amis et compatriotes cubains présents dans le public, un autre à des enfants venus le voir jouer. Générosité, simplicité.
Après deux rappel, dont un dernier morceau joué seul au piano, le maestro cubain s’éclipse, sur un ultime salut, le sourire du devoir accompli et du bonheur partagé.
Merci Monsieur Fonseca.